Dégustation avec Bernard LAPORTE

Alors qu’au domaine s’abat une pluie de grêlons durant la matinée… Notre Jérôme est en compagnie de MONSIEUR Bernard LAPORTE, un verre de Clos Réal à la main .

Jérôme Ilgart et Bernard Laporte

La grêle…

Étranges ces images, instant obscur et instant lumière, «soleil à l’envers» et «soleil triomphant». Le mot «grêle» est troublant, comme une double représentation.

Grêle, je visualise immédiatement une forme, qui n’est pas ronde mais élancée – mince – longiligne – et plus, chétive – frêle – fragile, au mieux gracile et douce .

Celle du vigneron est tout autre, elle signifie orage, destruction, brutalité, mal physique et physiologique, perte économique… Manque de place poétique et esthétique pour ces  «billes de lumière glacée». Le verbe «grainer» serait plus adapté au langage paysan, plus proche de l’ancien français «gesle» ou pluie qui tombe en graines…

Ce mois de Janvier alterne vent du Nord et revire d’Est, fort, avec son flot de «soleil à l’envers» ; il a plu à la Saint Vincent et à la Sainte Paule, mauvais signes ; les rouge-gorges sont proches des maisons mais la neige prévue n’est pas tombée.

Les vins sont sortis de leur torpeur, ils se goûtent bien mieux mais restent encore fermés, surtout au nez, les lies sont tombées de façon très hétérogènes selon les contenants, jarre trouble, œufs et foudres assez clairs, battonnages parcimonieux à prévoir début Février (retour des jours fruits).

 

Grêle domaine viticole Clos Réal